Des nouvelles du projet

Alors que la campagne de financement participatif continue jusqu’au 2 mars, nous prenons le temps de vous en dire plus sur le projet.

L’envers du décor

Quand l’idée du film a germé, la forme d’entretien face caméra s’est très vite imposée. Parce que ces sujets sont complexes et qu’il nous fallait de la matière, pour comprendre et faire comprendre. Et parce que n’ayant pas d’argent mais déjà un peu de matériel, c’est une forme assez facile à mettre en place.

Concrètement, on s’installe là où c’est possible, dans un café, un bureau, une salle de réunion ou un salon. On met en place un appareil photo numérique reflex sur un pied, trois micros (un sur l’appareil, un sur la personne interrogée et un entre les deux), et puis c’est parti ! Pablo est à la technique, il gère l’enregistrement des images et du son, et Tristan est en face de la ou des personnes interviewées. Il mène l’entretien, à partir d’une grille préparée en amont, il pose les questions, demande des précisions, des clarifications, en réagissant à ce qui est dit. Et parfois, Pablo pose aussi des questions.

 

 

Une fois l’entretien réalisé, nous retranscrivons ce qui a été dit, ce qui nous permet de faire le montage d’abord à partir du texte. Cela nous aide aussi pour réaliser des sous-titres.

Nous avons pour l’instant réalisé huit entretiens, dont on vous montre des extraits jusqu’à la fin de la campagne.

Depuis qu’on a commencé, nous avons en tête et nous nous questionnons sur la diversité des personnes que nous interrogeons. Parce que nous ne voulons pas faire un film avec uniquement des hommes blancs, et ainsi reproduire les inégalités à l’œuvre dans la société. Sauf que parmi les personnes qui émergent dans l’art libre en France, qui sont arrivées jusqu’à nos yeux et nos oreilles, il y a principalement des hommes blancs. Nous sommes attentifs, mais un peu démunis – étant pour l’instant bénévole, notre temps n’est pas extensible à l’infini, c’est pourquoi nous allons souvent vers la facilité, ce qui renforce les inégalités. Alors nous vous demandons de l’aide : pouvez-vous nous faire connaître des artistes qui publient leurs œuvres sous licence libre (voir de libre diffusion) ?

La personnage principale du film

Une fois la forme de l’entretien face caméra posée, nous avons pu imaginer d’autres formes pour construire le documentaire. C’est ainsi que nous sont venues les idées de réutiliser des œuvres sous licence libre, et de montrer des artistes au travail, en pleine création – ce que l’on ne voit pratiquement jamais. Et puis nous avons réfléchis à une sorte de synthèse entre ces trois formes : suivre une artiste, qui place ses œuvres sous licence libre, pendant plusieurs jours, pour en quelque sorte rentrer dans son quotidien, dans sa vie. La regarder travailler, la faire parler de ses expériences, de ses créations artistiques, de sa relation avec le public. Voir comment, concrètement, elle vit aussi. Pour rendre palpable une personne derrière les licences, derrière les œuvres, derrière la création.

Et là encore une fois, nous avons besoin de vous, de votre relais, pour trouver la personne qui acceptera de nous ouvrir les portes de son espace de travail, de son quotidien, de sa vie.

Nous publierons une annonce plus formelle dans les prochains jours.

Le crowdfunding

On ne va pas vous mentir, au début de la création du film, nous espérions ne pas avoir besoin d’un crowdfunding pour le financer. Et puis le réel nous a rattrapé. Nous avons passé beaucoup de temps à écrire des dossiers, mais aucun n’a abouti. Nous avons fait le pari de commencer le tournage rapidement, pour pouvoir prendre le temps de comprendre et réfléchir. Et pour cela, nous avons financé le tournage sur nos deniers propres. Malheureusement nous arrivons au bout de nos possibilités. Parce qu’on pense que tout le travail fourni jusque-là est intéressant et nécessaire, et qu’il a besoin de continuer, nous avons décidé de nous tourner vers vous. Et on ne le regrette pas.

Oui, un crowdfunding, c’est chronophage et stressant. Parce que nous ne sommes pas des pros du marketing et que nous avons peu de relais, parce que nous ne sommes pas super à l’aise avec le fait de vous demander de l’argent, et parce que la concrétisation de tout le travail jusque-là réalisé pour le film dépend de cette campagne.

Et puis nous lançons la campagne, et les dons affluent. De nos proches d’abord, familles et ami⋅es, et ça nous rassure d’être entouré de personnes qui croient en nous. De personnes rencontrées pour le film et la série, qui continuent de nous aider et de nous soutenir. Et puis d’inconnu⋅es, qui découvrent le projet et veulent le voir se concrétiser. C’est beau. Ça nous fait du bien. Ça nous rassure. Et ça donne du sens à ce qu’on fait. Et à comment on le fait aussi. Tous ces dons, qu’ils s’agissent d’argent ou de temps – un nombre incalculable de gens a relayé l’information –, nous prouve que le capitalisme n’est pas encore partout, qu’il reste des marges, des interstices, qui ne demandent qu’à s’agrandir.

Au moment où ces lignes sont écrites, 51 personnes nous ont donné 1780€. Et des centaines d’autres ont permis ces dons en relayant l’information. On vous dit un grand merci, du fond du cœur et des tripes. Et puis on continue, parce qu’il reste 15 jours. Et que 2500€ est un minimum pour que nous puissions continuer le tournage du film et de la série.

Participer au projet ?

Si vous voulez participer au projet au-delà de la campagne, nous avons besoin d’aide pour au moins trois tâches : la retranscription des entretiens, la réalisation de sous-titres (à partir de ces retranscriptions), ainsi que la traduction dans d’autres langues.

Au passage, on tenait à remercier publiquement Camille pour cette magnifique linogravure, et Laura, pour une grosse partie des traductions en anglais !

Vous pouvez nous contacter via le formulaire, par mail (lentcine_arobase_riseup_point_net) ou via les réseaux sociaux.

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